Quelles conditions pour éviter le pire sous le ciel congolais ?
Pour se pérenniser au pouvoir
tout en exploitant sérieusement le sous-sol, le pouvoir congolais vient
d’esquiver la barrière de la Constitution qui l’empêchait à briguer un
troisième mandat. En réalité, il s’agit d’un quatrième mandat d’exerce du
pouvoir depuis 2001 s’il faut considérer les 5 premières années dites de
transition. Mais là n’est pas notre préoccupation. L’inquiétude ! C’est la
manipulation du peuple. Le peuple est devenu un outil manipulable qu’on peut
mater, assujettir et même égorger pour des fins qui profitent à on ne sait qui,
en tout cas aucunement au peuple congolais.
Ce qui vient de se passer à
Kinshasa depuis la semaine dernière ne peut que pousser à l’indignation :
L’accord a été trouvé issu du dialogue que plusieurs qualifient de
non-inclusif. Selon les acteurs de ce monologue, l’accord consiste à réviser le
fichier électoral. Ce travail devra prendre plusieurs mois (plus de 16 mois). À dire vrai, cet accord garantit tout simplement le glissement consistant à
permettre au président de la République dite démocratique du Congo à se
maintenir au pouvoir au-delà du terme constitutionnel.
Quel théâtre ? Ces participants du « dialogue » avaient-ils
pensé que le peuple est dupé jusqu’à ce point ? Le fichier électoral, à notre
humble avis, ne constitue pas l’urgence des problèmes congolais. L’urgence est
ailleurs et on n’aime pas le pointer du doigt : le dénie de la démocratie,
la mauvaise gouvernance, le génocide à l’Est du pays, le pillage des ressources
minières, l’infiltration de l’armée nationale, la violation des territoires
congolais par les forces négatives et l’impunité qui entretient toutes ces
misères. Lorsqu’on s’arrête à la révision du fichier électoral, n’est-ce pas là
se moquer du sang de nos mères, nos pères, nos sœurs et frères égorgés à
Beni !…
À cette allure, il est temps de
prévenir le pire qui se profile à l’horizon. Ceux qui ont le pouvoir au niveau
national et international pourraient-ils traiter le mal congolais au-delà de
leurs intérêts individuels ? Il s’agit d’initier des enquêtes sérieuses qui
aboutiraient à une justice, source de toute paix. L’impunité est un cancer qui
caresse l’état anarchique dans cette région des Grands-lacs africains. Outre
ces enquêtes internationales, il faudrait aller au bout de la chaîne de
l’instabilité surtout à l’Est du pays : Qui finance les rebellions, qui
soutient la dictature, qui saccage les territoires en pillant les ressources et
en tuant les autochtones, pour quelles
raisons ? Enfin, pour éviter le pire, le chef de l’État devrait favoriser
l’intérêt supérieur de toute la nation en respectant la Constitution qui lui
demande de passer le flambeau. C’est le moindre et l’urgence qu’il puisse faire
afin d’éviter un bain de sang sur ce sol de Lumumba.
Heureux les artisans de la paix…
Il y a ici un appel l’action. Il ne s’agit pas d’une simple idée. C’est l’artisan
qui est heureux. L’artisan pose l’action… L’action de paix. Cet artisan c’est toi
et moi.
Père Gaston Mumbere, a.a.
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